🌿 Le curcuma de Guadeloupe

Plante Médicinale . Le Curcuma (Curcuma longa) est une espèce de plantes herbacées rhizomateuses vivaces du genre Curcuma (famille des Zingibéracées) originaire du sud ou sud-est asiatique. De ses rhizomes, réduits en poudre, est extraite l'épice homonyme.

Le curcuma, ingrédient principal des carry ou curry, est particulièrement présent dans la vie socioculturelle du sous-continent indien, où il est considéré comme une plante exceptionnelle en regard de ses nombreuses propriétés (épice, conservateur de nourriture, agent colorant, cosmétique et médicinal). Répandu dans le Sud-Est de l'Asie depuis l'Antiquité, le curcuma fait l'objet de nombreuses études scientifiques dans le monde entier, afin de mieux connaître ses propriétés alimentaires et médicales.

Le curcuma est une plante herbacée également appelé "safran des Indes". Le curcuma est connu pour son utilisation en tant qu'épice et possède les mêmes propriétés colorantes que le safran.

Non seulement elle est utilisée en teinture pour donner un jaune vif magnifique, mais surtout, elle est utilisée depuis des millénaires par la médecine indienne, dite ayurvédique.

Or le curcuma suscite aujourd’hui l’intérêt des chercheurs. Pour ses propriétés digestives, bien sûr, mais aussi pour sa capacité à diminuer les inflammations, prévenir le cancer et protéger le cerveau de la maladie d’Alzheimer.

Si le curcuma peut paraître exotique à bon nombre d’entre nous, il est pourtant connu des médecins français depuis très longtemps.

Ainsi on le retrouve dans nos traités médicaux dès le XVIIe siècle. Employé contre les affections de la peau et des yeux, il avait aussi la réputation d’ouvrir l’appétit, de soigner la rate, le foie, de dissoudre les calculs rénaux et de parer aux dysfonctionnements urinaires.

Ces derniers temps, le curcuma est, comme le safran qu’il remplace souvent, au centre de nombre d’études phytothérapeutiques. En particulier la curcumine, l’un de ses composants principaux, qui pourrait grandement contribuer à la prévention des cancers.

Toutefois, ces propriétés peuvent aussi vous servir si vous n’êtes pas gravement malade : parce qu’elle est antioxydante, la curcumine permet de prévenir le vieillissement cellulaire. D’autre part, de récentes études montrent qu’un traitement à base de curcumine conduirait à une amélioration des symptômes en cas de polyarthrite inflammatoire et à une diminution des inflammations postopératoires.  

Comme le note Bérengère Arnal-Morvan, gynécologue et spécialiste du cancer du sein, le curcuma a un effet particulier sur les chimiothérapies. Par prudence, il vaut mieux éviter d’en prendre deux jours avant et après le traitement. 

Au contraire, si votre traitement inclut certains autres médicaments chimiothérapeutiques (gemcitabine, paclitaxel, docétaxel et oxaliplatine), non seulement le curcuma en potentialise les effets, mais en plus, il en améliore la tolérance, explique la spécialiste.

Le curcuma est donc plein de ressources, et l’une d’elles, moins connue, consiste à contribuer à la lutte contre le diabète, avant tout en faisant baisser la glycémie. Mais en plus, des études sur les animaux ont montré qu’il retardait l’apparition et la progression de la cataracte due au diabète chez les sujets testés.